Une décision qualifiée par contre de fermeture par le syndicat régional du travail (URT) de Tataouine provoquant une réaction de contestation de la part de ce dernier qui a tenu une réunion extraordinaire, mardi après-midi, à l'issue de laquelle un communiqué a été rendu public soulignant que le syndicat considère que cette fermeture est en contradiction avec les objectifs de la révolution et avec les attentes des habitants de la région.
Rappelons que deux grèves successives observées par les agents et les techniciens de la société canadienne, notamment la seconde de cinq jours, du 13 au 18 mai 2012, ont conduit Winstar à fermer les deux champs pétroliers dans les zones de Chouch Sayda et Sanghar, situés sur la frontière tuniso-algérienne, et à la station de pompage d'El Borma, dans le Sahara du gouvernorat de Tataouine.
Selon les déclarations d'un membre de la délégation spéciale du syndicat de base de la société, Ismail Tlili, les grévistes demandent de mettre un terme à la sous-traitance dans l'entreprise et l'intégration de 29 agents actifs, grâce à des contrats ouverts ou de longue durée.
Il a ajouté que la première grève préventive du 29 et 30 avril et du 1er mai 2012 n'a pas donné de résultats, ce qui prouve, selon lui, « l'obstination de la direction générale qui a donné des ordres, lundi, pour arrêter la collaboration avec cinq sociétés de sous-traitance qui opèrent dans les champs ».
Pour sa part, le directeur général de Winstar'Tunisie, Rafik Hamza, a affirmé que « la société est dans l'incapacité de satisfaire les revendications syndicales parce qu'elles dépassent ses moyens », ajoutant que « la direction a proposé au syndicat d'accepter des contrats à durée déterminée de deux ans, en attendant l'amélioration de la situation de la société qui a une production et des perspectives limitées, en comparaison avec les autres grandes sociétés ».
Le directeur général a, en outre, souligné que la direction de la société est disposée à établir des contrats avec les techniciens, mais pas avec les employés et les chauffeurs pour qui, le ministère de tutelle a prévu de créer une société de sous-traitance, selon lui
Quant au secrétaire général du syndicat de base de la société canadienne, Dhaou Akrout, il a évoqué la situation difficile vécue par les employés dans les chantiers de l'entreprise, avec l'absence des services et de commodités. Il a ajouté qu'un « communiqué de presse sera publié ultérieurement pour expliquer les circonstances de cette opération ».
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