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Actualité économique

Rapport OBG: 2011, une année sans souci pour le secteur bancaire tunisien

22/03/2011 07:48
En dépit de l'incertitude qui règne quant aux projets à long terme du nouveau gouvernement, "2011 devrait être une année sans souci particulier pour les banques tunisiennes", a constaté "The Oxford Business Group" (OBG), cabinet international d'intelligence économique, d'études et de conseil, dans un rapport rendu public, récemment.

Selon ce rapport, le secteur bancaire tunisien semble prêt à tirer les fruits des prévisions économiques mondiales (encourageantes) en 2011 et des efforts renouvelés au sujet des prêts non performants (PNP), pourvu que la Tunisie arrive à se remettre de l'instabilité politique qui avait frappé le pays en début d'année.
Banques tunisiennes: des performances "plutôt bonnes en 2010"

Même si les données définitives ne sont pas encore disponibles, les performances du secteur semblent avoir été plutôt bonnes en 2010, ajoute le rapport.

Le principal courtier local Maxulla Bourse estime que les bénéfices nets du secteur bancaire ont augmenté de plus de 20% par rapport à 2009 pour atteindre 504 millions de dinars (257,08 millions d'euros) en 2010.

Alors que toutes les banques n'ont pas encore annoncé, relève le rapport, leurs résultats pour 2010, les premiers signes sont positifs.

L'institution publique et deuxième plus grande banque du pays, la Société Tunisienne de Banque (STB), a enregistré une hausse de 8,46% des dépôts de sa clientèle, avec 5,1 milliards de dinars (2,6 milliards d'euros) en 2010, ainsi qu'une augmentation de son portefeuille de prêts de 12,46% par rapport à 2009, atteignant les 5,4 milliards de dinars (2,75 milliards d'euros).

Les bénéfices ont ainsi progressé de 5% par rapport à l'année précédente pour atteindre 42 millions de dinars (21,42 millions d'euros).

Les autorités cherchent à améliorer les perspectives du secteur et la Banque Centrale est, aussi, en train de prendre des mesures pour assurer la stabilité du système et pour répondre aux préoccupations des créanciers et investisseurs étrangers.

Les efforts destinés à réduire les PNP (prêts non performants) peuvent se baser sur le succès des années précédentes durant lesquelles, selon des chiffres du FMI, le ratio de PNP est passé de 24,2% en 2003 à 15,5% en 2008 et 13,2% en 2009.

En 2009, ce taux est descendu à 14,1% pour les banques publiques et 12,5% pour les banques privées. Le taux de provisionnement des PNP est passé de 44,1% en 2003 à 58,3% en 2009 (57,1% pour les banques publiques et 59,2% pour les banques privées).

Bien que les chiffres 2010 pour le secteur ne soient pas encore disponibles, la STB par exemple a annoncé un taux de PNP de 18,8% et un taux de provisionnements de 46,8% à la fin de l'année 2010.

Attijari Bank a fait état d'un taux de provisionnement de PNP supérieur à la moyenne avec 68,1% contre 64,2% en 2009. La Banque Arabe de la Tunisie (ATB) annonce, elle, un taux de provisionnement encore plus élevé (75,2% en 2010 contre 73,2% en 2009) et un taux de PNP de 7,1% en 2010 contre 8,7% en 2009.

Quant à la Banque Internationale Arabe de Tunisie (BIAT), elle a indiqué que ses prêts PNP ont chuté à 8,2% avec un taux de provisionnement de 71,3% à la fin de l'année 2010 alors qu'en 2009 ils s'établissaient respectivement à 9,4% et 70,3%.

TAP
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