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Actualité économique

PME-Tunisie: beaucoup de structures d'appui et peu de créations

05/04/2012 08:51
Une étude de la Société Financière Internationale (SFI), vient de montrer qu'en dépit d'une multitude de structures d'appui aux Petites et Moyennes Entreprises (PME) et d'institutions financières publiques et privées en Tunisie, la moyenne de création de PME n'a pas dépassé 7 à 8 entreprises pour 1000 habitants.

Une étude de la Société Financière Internationale (SFI), vient de montrer qu'en dépit d'une multitude de structures d'appui aux Petites et Moyennes Entreprises (PME) et d'institutions financières publiques et privées en Tunisie, la moyenne de création de PME n'a pas dépassé 7 à 8 entreprises pour 1000 habitants.

L'étude de la SFI, institution du groupe de la Banque Mondiale, présentée, mercredi à Tunis, lors d'un séminaire régional sur "la PME, opportunité pour les banques du Maghreb", a montré que les institutions financières en Tunisie ne consacrent que 13% de leurs financements aux PME qui constituent, pourtant, 90% du tissu économique tunisien.

Intervenant à cette rencontre, le secrétaire d'Etat auprès du ministre des Finances, Selim Besbes a relevé que "malgré les interventions des institutions financières spécialisées, le financement des moyens et micros projets par les banques tunisiennes demeure, généralement, en deçà des attentes".

Pour rectifier le tir et renforcer leur part dans de financement des PME, les banques tunisiennes "devraient développer leur capacité d'évaluation des projets (risques, rentabilité..) et faire en sorte que la faisabilité soit un critère principal pour leur financement", a-t-il dit.

Le président de l'Association Professionnelle des Banques Tunisiennes et Etablissements Financiers et PDG de la Banque de Tunisie (BT), Mohamed Habib Ben Saâd, impute, lui, la difficulté d'accès des petits et micros projets aux financement bancaires à "l'absence d'une base de données auprès des banques et institutions financières pour l'identification des projets et l'évaluation de leur fiabilité".

Il s'agit, également, du manque de transparence en matière de gestion au niveau des entreprises en quête de financements et du peu d'engagement de la part des SICAR (Sociétés d'Investissement à Capital Risque).

D'après une deuxième étude réalisée par la SFI et financée, depuis 2009, par l'Union des Banques Arabes, les raisons derrière la réticence des banques à financer les PME dans la région MENA (Moyen Orient et Afrique du Nord), résident dans la nature même de ces entreprises qui sont "essentiellement familiales".

Ceci complique, explique l'étude, l'identification des garanties bancaires pour l'obtention des crédits, l'enregistrement des projets et la liquidation de l'entreprise en cas de faillite.

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