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Actualité économique

Les professionnels du bâtiment, plutôt pessimistes

24/11/2011 19:46
Dans le cadre des études et enquêtes qu’il mène périodiquement auprès des entreprises du secteur privé, le Centre Tunisien de Veille et d’Intelligence Economique a réalisé en septembre dernier une enquête visant à connaitre l’évolution conjoncturelle dans le secteur « Bâtiment ».

Dans le cadre des études et enquêtes qu’il mène périodiquement auprès des entreprises du secteur privé, le Centre Tunisien de Veille et d’Intelligence Economique a réalisé en septembre dernier une enquête visant à connaitre l’évolution conjoncturelle dans le secteur « Bâtiment ». Nous présentons ci-dessous les principaux commentaires classés par aspect suivi de la valeur de l’indice de confiance de ce secteur. La présente enquête, menée en septembre 2011, enregistre une légère baisse de l’indice de confiance pour se situer autour de -20.2 % contre une valeur de -16.3 % en juin dernier. Cette récente valeur négative de l’indice de confiance découle de la conjonction de quelques aspects appréciés négativement, et qui sont en rapport avec l’évolution peu satisfaisante des carnets de commande et du niveau réduit des opérations des entreprises du secteur Bâtiment Contexte général

Situation économique globale pour le prochain semestre.

Selon les entrepreneurs du secteur bâtiment enquêtés durant le mois de septembre 2011, la situation économique globale relative aux six prochains mois sera meilleure pour 40 % et sera similaire à la situation actuelle pour 40 %. De ce fait, seuls 20 % des enquêtés estiment que la situation sera pire. En matière du volume d’activité durant les six derniers mois, l’enquête du mois de septembre montre que pour 10.5 % des enquêtés, l’évolution est jugée meilleure et pour près de 79 %, elle est considérée moins bonne.

Le reste, prés de 10 % des chefs d’entreprises enquêtés déclarent que le niveau d’activité est resté assez stable. Déclinée par nature de chantiers, publics et privés, les appréciations sont légèrement différentes. Pour les chantiers publics, l’activité durant les six derniers mois est jugée moins bonne par et 79 % de chefs d’entreprises et meilleure par 16 % alors que dans les chantiers privés, l’activité durant le semestre est jugée moins bonne par 74 % et meilleure qu’auparavant par 10%. De ce fait, après avoir connu des difficultés durant le dernier semestre, plus fortes dans les chantiers publics que dans les chantiers privés, l’activité semble reprendre à un rythme plus soutenu pour les chantiers privés.

Concernant le niveau d’activité anticipé pour le prochain semestre, les réponses collectées affichent un avis favorable pour 37 % et un sentiment de stabilité de la situation actuelle pour 48 %. Ces anticipations, même si elles sont moins marquées positivement que celles enregistrées trois mois auparavant, annoncent néanmoins une appréciation optimiste de l’activité future dans le secteur. L’analyse des réponses obtenues par type de chantiers montre que les perceptions sont meilleures dans les chantiers du secteur privé, dans le sens que les perspectives seraient favorables, alors que dans les chantiers publics, les perceptions sont relativement plus réservées dans le sens qu’elles jugent la situation plus proche d’un prolongement de la situation actuelle. Pour les ventes du secteur «Bâtiment» en devises, concrétisées par les chantiers à l’étranger et par les travaux de chantiers pour les non résidents, les perspectives sont jugées meilleures pour 16 % et seront invariants pour 46 % des répondants.

Carnet de commandes, évolution des prix, situation financière.

Concernant les commandes reçues par les entreprises du secteur comparativement à leurs niveaux habituels pour cette période de l’année, deux entreprises sur trois, témoignent d’un niveau de commandes inférieur à la moyenne. Seuls 5 % des entreprises enquêtées déclarent un niveau de leurs activités supérieur au niveau habituel. Le reste, soit près de 30 % des répondants estiment que le carnet de commande est à leur niveau moyen. Pour la situation financière durant le prochain semestre, 85 % des chefs d’entreprises estiment qu’elle sera la même ou moins bonne que celle prévalent actuellement. Seuls 15 % jugent qu’elle sera meilleure durant les six prochains mois. Les délais de paiement de la clientèle des chantiers ne cessent cependant de s’allonger. Pour les chantiers publics, près de 70 % des réponses précisent que les délais ont tendance à augmenter, contre 95 % pour les chantiers privés. En termes du niveau des opérations des entreprises du secteur du bâtiment, près de 63 % des entreprises répondent que leurs niveaux sont inférieurs à leurs capacités installées alors qu’elles étaient proches de 70 % trois mois auparavant. Seuls 5.3 % des réponses évoquent des niveaux des opérations supérieurs aux capacités installées. Face à ces faibles niveaux d’opérations, il est prévisible que les dépenses en vue d’agrandir les installations ou d’accroître le stock de machines et de matériels ne soient pas de mise. Les observations récoltées par l’enquête confirment de telles prévisions à effectuer ce type de dépenses. En effet, près de 60 % des entreprises enquêtées sont défavorables à de telles dépenses contre 5 % qui sont favorables telles dépenses. Le reste des entreprises, soit 35 %, sont en totale incertitude.

Un indice de confiance négatif à 20 %

Parmi les obstacles à l’investissement les plus cités, on constate que la faiblesse de la demande continue à être la plus citée avec une proportion voisine de 25 % des réponses, contre 30 % trois mois auparavant. Les autres obstacles évoquent la faiblesse des liquidités globales de l’entreprise ainsi que les politiques économiques gouvernementales avec 16 % suivi par la hausse des coûts des biens d’équipement avec 10 %. En matière de recrutement, près de 55 % des entreprises déclarent éprouver des difficultés pour trouver un personnel qualifié. Interrogés sur l’appréciation qu’ils se font de l’évolution de l’ensemble de l’industrie du bâtiment durant les six prochains mois, près de 25 % des entrepreneurs estiment que le secteur aura une évolution croissante alors que prés de 60 % des réponses considèrent que l’évolution sera décroissante. L’indice de confiance du secteur du bâtiment pour le mois de septembre 2011 est égal à -20.2 % contre un niveau proche de -16% trois mois auparavant. Cette récente valeur négative de l’indice de confiance découle de la conjonction de quelques aspects appréciés négativement, et qui sont en rapport avec l’évolution peu satisfaisante des carnets de commande et du niveau réduit des opérations des entreprises du secteur Bâtiment

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