Le responsable a fait savoir, dans une déclaration à la TAP, que le ministère prend au sérieux ces menaces, qualifiant les mesures préventives pour protéger la récolte d'"exceptionnelles".

Ces mesures portent, en particulier, sur la constitution d'une commission nationale au sein du ministère et regroupant plusieurs structures, tels que l'office des céréales (OC) et les services de sécurité et de l'armée.

Il a imputé ces menaces au climat qui prévaut actuellement dans le pays, les considérant comme « des règlements de comptes ou le résultat de l'insécurité ». Il a espéré voir ces mesures contribuer à l'échec de ces menaces.

Les autres mesures ordinaires se poursuivront. Celles-ci, a-t-il expliqué, concernent la maintenance et l'identification du nombre des centres de collecte, la préparation des équipements de moisson et la mise en œuvre des programmes de sensibilisation des agriculteurs portant sur la préservation des récoltes des incendies.

Le responsable considère que les dernières quantités de pluies ont contribué à rassurer les agriculteurs quant à la récolte, d'autant qu'elle est jugée bonne depuis l'automne. En effet, les superficies cultivées ont été étendues en comparaison avec les dernières saisons, notamment dans les régions du centre et du sud.

Il a ajouté que les besoins de la Tunisie en matière de céréales sont estimés à 30 millions de quintaux, soit une moyenne de 10 millions de quintaux pour chaque variété (blé dur, blé tendre et orge), le reste sera importé (environ 10 millions de quintaux additionnels). Des revendications appelant à ajuster l'échelle de calibrage des céréales ont été enregistrées, notamment le calibrage relatif au degrés de mitadinage, a encore souligné M. Khriji, niant l'intention de réviser les prix de vente aux centres de collecte.

Il a fait savoir que la direction a examiné les demandes des agriculteurs à ce propos, lesquelles seront présentées aux parties concernées.

M. Mohamed El Baba, chef de service des cultures fourragères au ministère de l'Agriculture et de l'Environnement a fait savoir que la récolte des fourrages "est excellente" selon les premières estimations, ce qui ne manquera pas de se refléter sur les prix, sachant que le foin est actuellement vendu à quatre dinars sur les lieux de production.

IL a précisé que les cultures fourragères s'étendent sur une superficie de près de 320 mille hectares regroupant le foin, le sillage, les fourrages verts et autres, la superficie irriguée s'élevant à environ 50 mille hectares.

Concernant la dette des agriculteurs, M. El Baba a indiqué que les agriculteurs ne rencontreront pas de difficultés au cours de cette bonne saison agricole pour rembourser leurs dettes auprès des banques.

Les agriculteurs s'étaient indignés de la méthode de prélèvement direct des parts de leurs dettes sur les montants que les centres de collecte déposent dans leurs comptes au titre des ventes de céréales.