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Actualité économique

Le Gouvernement cherche désespérément des sources de financement

08/03/2012 09:37
La crise économique auquel fait face le pays s’est-elle accentuée ces dernier mois ? Cette question qui taraude bon nombre d’observateurs de la scène nationale est-elle crédible ou essaie-t-on d’envenimer le climat dans le pays qui est déjà assez maussade à cause des soubresauts de la classe politique.

La crise économique auquel fait face le pays s’est-elle accentuée ces dernier mois ? Cette question qui taraude bon nombre d’observateurs de la scène nationale est-elle crédible ou essaie-t-on d’envenimer le climat dans le pays qui est déjà assez maussade à cause des soubresauts de la classe politique.

En tout cas, il existe des signes qui ne trompent sur l’existence des problèmes de financement auxquels fait face actuellement le Gouvernement ayant trait aux sources de financement pour le budget et les projets dans le pays.
Comme le dit le célèbre adage, il n’y a pas de fumée sans feu et il faut reconnaître que des signes qui ne trompent laissent présager que le pays fait face à un besoin lancinant de financements et que les perspectives à plus moins long terme ne sont pas très rassurantes.


Des signes de tarissement des sources de financement
La circulaire de la Banque centrale de Tunisie (BCT) qui a secoué dernièrement la place financière du pays notamment le milieu bancaire constitue un signe avant-coureur d’une crise qui s’installe dans la durée.
En effet, lorsque l’institut d’émission national a adressé une note aux établissements de crédits pour «l’évaluation des engagements dans le cadre des mesures conjoncturelles de soutien aux entreprises économiques» avec pour objectif de «couvrir les risques latents sur les engagements courants et les engagements nécessitant un suivi particulier», il y a de quoi s’inquiéter pour les argentiers du pays.

En outre le projet de la loi de finance complémentaire pour 2012 qui doit être présenté devant l’Assemblée constituante pour approbation, contient des nouvelles mesures fiscales touchant directement le citoyen ordinaire.
Ainsi, si l’on prévoit dans une première phase une augmentation de 100 millimes le litre de l’essence à la pompe cette marge prévoit de porter progressivement le prix de l’essence d’ici fin 2012 à 2 dinars selon, des informations obtenues par TunisieNumerique auprès de sources bien informées au sein de la Constituante.

En outre les mesures portent aussi sur l’institution d’un timbre fiscal au titre des coupons de la société de « Promosport », ainsi que des quittances et abonnements délivrés par la Société Tunisie autoroute.
Ces mesures concernent également la révision du droit de timbre au titre des factures, des cartes et des opérations de recharge téléphonique.
Ces dispositions fiscales influent directement sur le pouvoir d’achat du citoyen étant donné que l’augmentation du prix d’essence va se répercuter sur les prix de transport ce qui aura, à son tour, des impacts sur les tarifs des produits et denrées alimentaires.
Si le Gouvernement a recouru à ces solutions extrêmes c’est qu’un véritable problème se pose aux autorités dans la recherche de sources de financement pour le budget de l’Etat.

Les pétrodollars des pays du Golfe tardent à venir
Ce sentiment est renforcé par ce ballet diplomatique des responsables des nouvelles autorités entre les pays du Golfe après que les promesses faites par les partenaires européens et notamment le G8 n’ont pas été exécutées.
Après la visite mouvementée du premier ministre Hamadi Jebali en Arabie Saoudite et dont les échos ne finissent pas de raisonner, c’est autour de Mustapha Ben Jaafar de prendre son bâton de pèlerin pour aller solliciter auprès de des koweïtiens des investissements dans le pays.
Le voyage du président de la Constituante au moment où les commissions se penchent sur les préparatifs de l’adoption de la loi de finance complémentaire pour 2012, dénote d’un manque criard de financement dans le pays.
Mais la question se pose est de savoir si le Gouvernent tunisien doit compter sur les pays du Golfe pour renflouer les caisses de l’Etat et assurer le financement des projets en cours de réalisation dans le pays ou s’il doit chercher à diversifier ses sources de financement.
L’expérience amère de la visite de Hamadi Jebeli à Djeddah est encore présente dans les esprits et aucune geste significatif ni concret n’a été pris à l’issue de cette visite.
Les Koweïtiens n’ont pas eux aussi dérogé à la règle et promis d’étudier les propositions de financement des projets présentés par la Tunisie.Des promesses, encore des promesses et rien que des promesses sans aucun suivi sur le terrain.

Les Tunisiens sont lassés de ces promesses et des ces voyages stériles des hauts commis de l’Etat dans les capitales étrangères sans aucun résultat probant. Les bonnes intentions de nos frères dans les pays du Golfe ne suffisent pas à mettre en branle une économie en difficulté ni à lancer des projets de développement susceptibles de relancer les activités socioéconomiques dans le pays.
La meilleurs garanties que puissent se donner les Tunisiens pour sortir le pays de la récession dans laquelle, s‘apprête à entrer l’économie du pays, c’est de compter d’abord sur eux- mêmes en redoublant les efforts et en travaillant davantage.
Ensuite les autorités au pouvoir doivent veiller à rétablir la sécurité et la stabilité dans le pays comme gage pour rassurer les investisseurs locaux et attirer ceux de l’étranger.

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