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Actualité économique

La finance islamique a le vent en poupe !

10/05/2012 16:17
Après avoir longtemps opté pour son intégration dans la finance islamique, la Tunisie se dote désormais de son premier Conseil en la matière.

Après avoir longtemps opté pour son intégration dans la finance islamique, la Tunisie se dote désormais de son premier Conseil en la matière.

Baptisé COFIT (Conseil de la finance islamique de Tunisie), cette association vient d’être lancée conformément aux dispositions du decret n°88 de l’année 2011.

Au cours d’un séminaire organisé mercredi au siège de l’IACE, et intitulé «Les expériences législatives des autres pays en matière de finance islamique: pour un cadre approprié à la situation tunisienne », le nouveau Conseil a tenu à exposer ses objectifs et perspectives dont en premier lieu le développement et l’identification des opportunités qui en découlent pour l’économie nationale.

Formé par un comité directeur, un bureau exécutif et 12 commissions spécialisées (comité charaique, banques et finances, Takaful, formation, affaires juridiques et législatives, fiscalité, comptabilité, communication ...),le COFIT est géré au total par 28 membres.

L’Objectif premier de cette association naissante consiste à sensibiliser l’opinion publique nationale et régionale à l’importance de l’industrie de la finance islamique et fournir le conseil et l’expertise aux entreprises et intervenants dans le domaine de la finance islamique.

Grandes lignes et objectifs

Au cours de cette manifestation qui a réuni plusieurs spécialistes du domaine, Mohamed Ennouri, président de l’association, n’a pas manqué de rappeler l’intérêt accru accordé partout dans le monde à l’industrie financière islamique, lequel intérêt est à l’origine de la création de l’association COFIT.

Plusieurs autres intervenants (à l’instar de Mounir Graja, vice-président; Zoubaier Tanboura, secrétaire général; Maître Abbès, vice-secretaire général; Walid Mzid, porte-parole…) se sont relayés pour exposer les grandes lignes du COFIT dont les objectifs sont les suivants :

-Contribuer au développement de l'industrie financière islamique sur la place locale et régionale tout en identifiant les opportunités qui en découlent pour l'économie nationale.

-Oeuvrer à la mise en place d'un référentiel scientifique, technique et charaique pour les investissements et financements ainsi que pour tout autre produit relevant de la Finance Islamique

-Proposer des solutions adéquates pour l'intégration de la Finance islamique dans le système financier tunisien et proposer aux particuliers et professionnels un cadre technique et charaique adapté aux produits de la finance islamique

-Fournir le conseil et l'expertise aux entreprises et intervenants dans le domaine tout en organisant des cycles de formation en attribuant des certificats professionnels et mise à niveau des compétences et expertises dans le domaine de la finance islamique

-Sensibiliser l'opinion publique nationale et régionale de l'importance de l'industrie de la finance islamique et proposer des mesures pour attirer les fonds islamiques étrangers vers le marché tunisien.

2% de finance islamique seulement !

A noter que la contribution de la finance islamique dans la mobilisation des concours de notre économie n’est que de 2%, un chiffre faible par rapport à d’autres pays qui ont opté pour la finance islamique. Par contre, dans les pays du conseil de la coopération des pays du Golfe, le chiffre passe à 25-30%.

C’est le cas aussi pour nombre de pays asiatiques qui misent sur la finance islamique comme une alternative suite à la défaillance de la finance traditionnelle qui subit de plein fouet les effets de la crise financière. D’autres pays comme la Chine, l’Espagne, la Suisse, la France et la Grande Bretagne ont déjà opté pour l’utilisation des sukuk (obligations islamiques).

Le Cofit ne veut pas se détacher du contexte tunisien avec sa réalité et ses spécificités. Il ne s'agit donc pas d'exporter un modèle mais plutôt de se rattacher à la réalité de l'économie tunisienne. Loin de vouloir supplanter la finance classique, la finance islamique n'est là donc que pour présenter une solution supplémentaire. Autant dire que les deux produits islamique et classique se complètent plus qu’ils ne s’excluent.

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