La Tunisie est un pays semi-aride, avec des ressources en eau conventionnelle de 500 m³ par habitant/an par rapport à un seuil international de 1000 m³ /habitant et par an, a indiqué M. Yadh Zahar, professeur universitaire à l'Institut supérieur des technologies de l'environnement, de l'urbanisme et du bâtiment (STEUB).

En plus du stress hydrique, la Tunisie, à l'instar de tous les pays du monde, est confrontée au problème des changements climatiques dont les effets se manifesteront à  partir de 2050, a indiqué, vendredi, à Tunis, l'universitaire dans le cadre d'une manifestation organisée par la Cité des sciences sur le thème "Eau et changements climatiques".

"La Tunisie a enregistré deux degrés de plus au plan des   températures, réduisant de manière probable de 20% les précipitations", a-t-il précisé.

Selon une étude effectuée par M. Zahar, si le nord de la Tunisie (Zone céréalière) perd 100 millimètres par an de pluies, le pays aura besoin de 300 millions de dinars d'importations de céréales.

L'augmentation, ne serait ce que d'un mètre des capacités des barrages et le transvasement des eaux d'un barrage à un autre sont des solutions immédiates permettant de faire face au problème de la rareté de l'eau et de mieux se préparer à gérer les évènements extrêmes de fortes quantités d'eau (inondations) ou de faibles quantités (sécheresse), générés par les changements climatiques, a poursuivi l'universitaire.

M. Zahar a mis l'accent sur la nécessité de mettre en place «des solutions durables aux projets visés dans le domaine de l'eau, tout en assurant à ces derniers une gestion efficiente», insistant sur les études recherche&développement en la matière.