L'augmentation du prix des œufs et du lait constitue une nécessité imposée par le contexte économique actuel, a affirmé, jeudi, M. Mohamed Ben Salem, ministre de l'Agriculture.

Dans sa réponse aux interventions des membres de l'Assemblée nationale constituante (ANC), le ministre a précisé que la hausse du prix du lait va permettre de préserver la marge bénéficiaire du producteur et du commerçant, ajoutant qu'une commission a été mise en place au sein de son département, afin de fixer cette hausse.

Les quantités de poulets et d'œufs sont suffisantes mais cela n'empêche pas une hausse des prix des œufs, a-t-il souligné, précisant que l'intérêt supérieur du pays nécessite cette orientation.
Le ministre a en outre appelé à conjuguer les efforts afin de faire face à cette conjoncture économique.

Evoquant la hausse des prix des fourrages et leurs quantités insuffisantes sur le marché, le ministre a indiqué que les fourrages sont importés et que plusieurs régions dans le monde ont fait face à une sécheresse.
«La solution est d'avoir recours à la caisse de compensation ou à augmenter les quantités importées», a-t-il indiqué.

Le ministre a déclaré que les rumeurs relatives au danger de la peste touchant le bétail sont «inexactes», rappelant que cette maladie est apparue depuis 2009 au Maroc et s'est propagée en Algérie. Cette maladie ne constitue pas un danger imminent sur le cheptel, a-t-il indiqué.

S'agissant de la question de l'approvisionnement des régions rurales en eau potable, le ministre a indiqué que le prix de raccordement au réseau est plus cher qu'en zone urbaine, mettant l'accent sur la nécessité de ne pas utiliser l'eau potable pour l'irrigation.

M. Ben Salem a reconnu l'existence de difficultés dans la distribution de l'eau dans le milieu rural. Il s'agit du raccordement sauvage qui ne concerne pas la SONEDE mais également les groupements hydriques au nombre de 1905 qui approvisionnent 10.059 groupements d'habitations.
Il a rappelé dans le même contexte le déficit de confiance existant dans les relations entre les citoyens et les responsables des groupements hydriques faisant remarquer que le ministère avait demandé aux gouverneurs d'organiser des élections pour la désignation de nouveaux responsables.

Le ministre à indiqué que les manquements professionnels de plusieurs directeurs de la SONEDE l'ont conduit à demander au PDG de cette entreprise de les démettre de leurs fonctions et non de les renvoyer.
Il a fait remarquer que parmi les erreurs professionnelles commises et qui ont eu un impact direct sur l'approvisionnement en eaux potables, sont «la mauvaise planification relative à l'augmentation de la consommation durant la période estivale puisque la SONEDE avait prévu une telle hausse pour 2014.

Le ministre de l'agriculture a mis l'accent sur la nécessité de prévoir une hausse des prix des tomates destinées à la transformation, précisant que cette hausse vise à encourager l'élargissement des surfaces cultivées pour la prochaine saison. Les surfaces dédiées à la culture de tomate en 2012 avaient baissé pour atteindre 20.000 hectares.
La dernière hausse des prix de la tomate (15 millimes le kilo) a permis d'augmenter les surfaces cultivées qui ont atteint 25.000 hectares, contre 15.000 hectares auparavant, a affirmé le ministre.