Des signes positifs d'évolution de l'activité économique sont apparus à la fin du mois de septembre 2011, selon le conseil d'administration de la banque centrale de Tunisie (BCT), qui fait ressortir "l'atténuation du recul enregistré dans le secteur du tourisme, la reprise de l'activité de certains autres secteurs, les plus touchés depuis le début de l'année, l'amélioration progressive des échanges avec la Libye et l'évolution positive des indicateurs de la bourse".
Le Conseil a décidé, selon un communiqué publié vendredi, de maintenir inchangé le taux d'intérêt directeur de la banque centrale de Tunisie et recommandé d'entamer l'élaboration d'un programme de mise à niveau du système financier, en vue de renforcer sa solidité et développer ses interventions, pour assurer la relance de l'activité économique.

Il a précisé que la réduction du taux d'intérêt directeur de la banque centrale à 3,5% au début du mois de septembre s'est traduite par une baisse du taux d'intérêt moyen du marché monétaire à 3,21% contre 3,76% le mois précédent.

Les mesures prises sur le plan monétaire ont permis aux banques de poursuivre leurs efforts de financement de l'économie à un rythme soutenu avec un accroissement des concours à l'économie de 10,5%, depuis le début de l'année. Il a été, également, relevé une augmentation du portefeuille d'escompte de 8,5% durant la même période, ce qui constitue un indicateur positif reflétant la progression de l'activité économique.

Par ailleurs, le niveau des avoirs en devises a enregistré une quasi-stabilité par rapport au mois d'août, pour atteindre à la date du 26 septembre courant, 10 850 millions de dinars ou l'équivalent de 120 jours d'importation.

Le Conseil a noté l'atténuation des pressions sur la liquidité bancaire au cours du mois d'août et la poursuite de cette tendance pour le mois de septembre, ce qui a entraîné une diminution de l'intervention de la banque centrale sur le marché monétaire.

En outre, le Conseil a examiné les évolutions de la conjoncture internationale, en particulier la crise de la dette souveraine dans la zone Euro et les risques d'impact sur l'économie nationale et a recommandé "d'oeuvrer pour faire face à ces répercussions notamment à travers le suivi de ces évolutions et la prise de mesures appropriées, en cas de besoin".

Face à ces prémices de reprise, il a appelé, notamment, à "une activation plus soutenue de la politique des finances publiques".