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Actualité économique

Aviculture: surplus de production et hausse des prix

11/03/2011 08:11
Le consommateur tunisien ne cache plus son désarroi face à la hausse des prix des viandes blanches, constatée après la suppression du plafonnement des prix de vente du poulet de chair et des œufs, annoncée au cours du mois de janvier 2011.

Des commerçants ont, ainsi, profité de la période de transition par laquelle passe le pays, depuis le 14 janvier 2011, pour augmenter les prix, lesquels ont atteint dans certains points de vente, selon certains citoyens, 3 dinars le kilogramme.

D'autres personnes questionnées, évoquent le retour du phénomène d'abattage du poulet vif dans les locaux de vente, dans des conditions ''non conformes aux règles sanitaires'' et en l'absence de tout contrôle.

M.Chekib Triki, président de la fédération nationale des aviculteurs et du groupement interprofessionnel des produits avicoles, a, pour sa part, souligné que la hausse des prix des volailles n'est pas importante, précisant que le coût de production d'un kilogramme de viande de volaille atteint 2100 millimes alors que le prix à la vente ne dépasse pas les 2400 millimes (soit une marge bénéficiaire de 300 millimes), estimant "les prix raisonnables".

Le responsable a indiqué à l'agence TAP, que depuis le mois d'octobre 2010, le secteur avicole traverse une crise, résultant d'un "excédent de production'', à l'origine de la constitution d'un stock à 3500 tonnes de viandes de volaille, devant être écoulé avant la fin de la date limite de consommation, a-t-il souligné.

Il a relevé que le secteur est soumis à un système '' de programmation de la production'', suggérant dans ce cadre, de faire baisser la production afin de vendre le stock accumulé dans les centres frigorifiques.

Les producteurs, a rappelé le responsable, vendent les oeufs à perte, étant donné que le coût de production d'un œuf est estimé à 120 millimes, alors que son prix de vente varie entre 110 et 112 millimes l'unité, a-t-il précisé.

M.Triki a rappelé que les grains pour volailles (Soja et mais), importés de l'étranger, représentent 70% du coût de production, suggérant la constitution d'un stock stratégique afin de garantir un approvisionnement annuel et éviter les effets de la hausse continue des prix des fourrages sur le marché mondial.

M. Habib Dimassi, directeur général, chargé du commerce intérieur, de la qualité, des métiers et des services, au ministère du commerce et du tourisme, a rappelé, à cet effet, que le gouvernement provisoire, a supprimé la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 6%, qui était appliquée sur les importations de fourrages pour volailles, soulignant que l'Etat ne peut pas subventionner, durant cette phase transitoire, les prix de produits des volailles.

S'agissant de la baisse de la production dans ce domaine, il a affirmé à la TAP, que la production sera ramenée à 7000 tonnes, au cours du mois de mars, au lieu des 8200 tonnes programmées.

Il a estimé, également, qu'en cas de reprise du secteur touristique, les stocks accumulés dans les centres frigorifiques (3500 tonnes), seront commercialisés. Il a précisé qu'après la suppression du système de tarification, "la liberté doit être responsable.

Les différents intervenants dans la filière avicole doivent tenir compte du pouvoir d'achat du citoyen, afin d'éviter l'intervention de l'administration pour la fixation des prix".

Il est à rappeler que 65% des protéines consommées par les tunisiens proviennent des viandes de volailles et des oeufs".

TAP
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