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Actualité économique

Après le blé, subvention de l’eau d’irrigation pour le sucre

07/08/2012 09:49
Après le blé, l’eau d’irrigation sera subventionnée, c’est ce qu’a indiqué Jameleddine Gharbi, ministre du Développement régional et de la Planification, lors d’une réunion tenue, lundi, 6 août 2012, au siège de la présidence du gouvernement à la Kasbah.

Après le blé, l’eau d’irrigation sera subventionnée, c’est ce qu’a indiqué Jameleddine Gharbi, ministre du Développement régional et de la Planification, lors d’une réunion tenue, lundi, 6 août 2012, au siège de la présidence du gouvernement à la Kasbah.

Il s’agit de l’une d’une batterie de 6 autres mesures arrêtées pour redonner vie à la filière du sucre. Le ministre a précisé que les mêmes schémas de subvention qui ont été ceux du blé seront appliqués aux eaux d’irrigation utilisées pour la betterave sur la période s’étalant du mois de novembre jusqu’à juin. Il s’agit plus précisément de fixer le prix du m3 de l’eau d’irrigation à 54 millimes au lieu de 126 millimes auparavant. « L’objectif est de réduire les coûts à travers la réintégration de la filière sucre dans le dispositif de développement de l’industrie du sucre basée sur la betterave et le raffinage», a déclaré le ministre à Africanmanager. A ce stade, il a été décidé de remettre en marche les deux usines, celles de Béja et de Jendouba notamment après les arrêts dont elles sont frappées depuis plusieurs années. Dans les années 90, ces deux gouvernorats ont arrivés à cultiver plus de 600 hectares de betteraves.

Dans le même contexte, il a été décidé de créer une cellule de gestion par objectifs au sein du ministère de l’Industrie. Cette cellule a pour mission de fédérer et intégrer l’ensemble des intervenants de la filière sucre, à savoir agriculteurs, industriels, commerçants ainsi que l’ensemble des services concernés. Cette cellule se chargera ainsi de préparer la création d’une instance suprême de sucre. Elle assurera la gestion de toute la filière tout « en s’inspirant de l’expérience marocaine », a expliqué le ministre. L’objectif est d’assurer l’équité de la distribution en termes de valeur ajoutée et de coordination. Le ministère de l’Industrie aura la responsabilité de créer cette structure.

De son côté, le ministère de l’Investissement et de la Coopération Internationale se chargera de la recherche d’un partenaire stratégique sur la base d’un appel d’offres. Le ministère est appelé dans ce cadre à attirer des investissements lourds capables de mobiliser des sommes très importantes pouvant dépasser 100 millions de dinars. Cet investisseur devra aussi être capable d’apporter son savoir-faire, son expertise ainsi que les équipements nécessaires. Un appel d’offres sera lancé prochainement à l’échelle internationale.

Parmi les autres mesures qui ont été annoncées : l’organisation de la commercialisation du sucre entre les ménages et les industriels. Pour ce faire, il a été décidé d’utiliser le port de Bizerte pour servir tous les industriels et pas uniquement l’usine offshore de Bizerte. Selon le ministre, ce port a assez de capacités pour recevoir des bateaux de grands tonnages, d’où la nécessité d’exploiter ses infrastructures dans les différents autres secteurs tels que le blé.

Un séminaire sera prochainement organisé à cet effet.
Des mesures pratiques très proches ont été également décidées. Il s’agit en effet de contacter les agriculteurs, les sociétés de mise en valeur et l’ensemble des services agricoles afin de s’assurer des équipements nécessaires et planifier, par conséquent, la saison prochaine.

Ces décisions ont été prises suite à des réunions tenues les 6 et le 11 juillet, à la présidence du gouvernement. Au cours de ces deux rencontres, des propositions ont été formulées de concert avec les différents ministères, à savoir ceux de l’Industrie de l’Agriculture, du Commerce, du Développement régional et de la planification. Plusieurs volets portant sur la production, l’industrialisation et la commercialisation du sucre ont été discutés. Ces deux rencontres ont groupé des agriculteurs, des syndicalistes, des investisseurs et des représentants de l’Utica. Une étude complète sur les données relatives à cette filiale, ainsi que ses impacts sur la qualité et la productivité a été présentée.

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